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L'économie Thaie, un petit résumer.

L’année 2011 vient de se terminer et elle restera en Thaïlande comme celle de la catastrophe majeure des inondations, faisant plus de 800 morts et réduisant la croissance économique à un niveau proche de zéro. En 2011 la croissance thaïlandaise a quasiment stagné avec 0,1%, un chiffre très inférieur aux prévisions de 3,5 à 4%.

Mais selon une étude du FMI, la croissance pourrait rédemarrer rapidement en 2012 pour atteindre 5,5% et se poursuivre à 7,5% en 2013.

Présent à Bangkok du 13 au 24 février à l’occasion de la consultation annuelle prévue par l’article IV, le FMI a fait une analyse de la situation économique du pays, ainsi qu’un bilan prévisionnel. Ce dernier expose un avis confiant quant à l’avenir économique de la Thaïlande à moyen terme, ce malgré une économie mondiale incertaine.

la situation économique de la Thaïlande a toutes les chances de se rétablir en 2012

« Les inondations historiques d’une grande partie du pays ont couté des vies, détruit du capital physique et freiné la production pendant le dernier trimestre de l’année 2011. Cependant, la situation économique de la Thaïlande a toutes les chances de se rétablir en 2012, ce malgré l’évolution incertaine de l’économie mondiale.

La politique monétaire de la Banque de Thaïlande, adaptée à la situation, ainsi que les mesures fiscales mises en place par le gouvernement devraient offrir une réponse appropriée aux circonstances macroéconomiques.  Ces mesures comprennent notamment : la détermination du gouvernement à revoir la distribution des revenus, le rééquilibre de sa croissance grâce à la relance de la consommation domestique, et enfin l’investissement dans les méthodes de prévention des inondations.

Un engagement en faveur de finances publiques saines

Le gouvernement devra renforcer les structures existantes pour créer des plafonds de dette publique et améliorer la couverture des activités fiscales. Il devra aussi être prêt à augmenter les revenus si nécessaire afin d’obtenir une demande durable de consommation des ménages. Une fois la crise terminée, les encouragements financiers devront être supprimés afin d’empêcher une trop forte augmentation de l’inflation. Les réformes devraient renforcer le secteur financier mais il faudra maintenir les efforts pour améliorer le contrôle et la transparence des institutions financières spécialisées.

 

Alors que l’accord concernant la construction d’un train à grande vitesse est déjà été signé depuis environ deux ans déjà, la Chine et la Thaïlande viennent d’établir un comité mixte pour accélérer l’avancée des travaux. Le projet devrait relier dans un premier temps Nong Khai (nord-est) à Bangkok.

A terme, la ligne ferroviaire chinoise devrait relier la ville de Kunming, dans le sud de la Chine, à Singapour, et se développer simultanément au Laos, au Cambodge, en Birmanie au Vietnam, et bien sûr en Malaisie.

Ce chantier, qui s’inscrit dans un large projet ferroviaire reliant le sud de la Chine à Singapour, devrait arriver à terme en principe en 2015. La mise en place du comité donne un nouveau coup d’accélérateur pour un meilleur développement du projet.

Un protocole d’entente signé depuis deux ans déjà

Thailande Chine en TGV

A terme, la ligne ferroviaire chinoise devrait relier la ville de Kunming, dans le sud de la Chine, à Singapour, et se développer simultanément au Laos, au Cambodge, en Birmanie au Vietnam, et bien sûr en Malaisie.

Les deux pays avait au préalable signé un MOU (Mémorandum of  Understanding ou protocole d’entente) afin de faciliter le développement des transports régionaux dans le nord de la Thaïlande. Le chemin de fer, qui connectera notamment Kunming (Sud de la Chine) à Bangkok, répondra à une demande croissante liée au développement économique de la région ainsi qu’à l’accroissement des visiteurs chinois.

Le protocole visait aussi à développer la gestion de l’eau et promouvoir un développement agricole durable et des mesures efficaces pour la prévention des inondations et la sécheresse. Il appelle à la recherche d’énergies propres au développement des énergies renouvelables, énergies alternatives, et au développement des ressources humaines.

La construction de la ligne de chemin de fer parcourant la Thaïlande ne devrait pas rencontrer de difficultés particulières, à l’exception de la mise en place d’un pont afin que le train puisse enjamber le Mekong.
Chen Jian, député du ministère du commerce en Chine, a rencontré vendredi le ministre des transports en Thaïlande, Jarupong Ruangsuwan, afin de faire un point sur l’avancement du projet. Chatt Kuldilok, député du ministre des Transports, chargé du SRT (Chemin ferroviaire nationale de Thaïlande) était présent lui aussi.

Le chantier aurait dû commencer en 2011

Précédemment, le gouvernement démocrate avait approuvé plusieurs possibilités de lignes ensuite avortées par le parlement, dont un chemin de fer de 745 km reliant Bangkok à Chang Mai (230 milliards de baths), un de 615 km de Bangkok à Nong Khai (200 milliards de baths) ; un autre de 982 km entre Bangkok et Padang Besar en Malaisie (300 milliards de baths) et enfin un de 221 km (70 milliards de baths) entre Bangkok et Rayong.
Mais comme l’a dénoncé Prasert Bunsumpun, président du TBCSD (Comité pour le développement durable thaïlandais), le manque de politique de continuité aurait causé des problèmes dans le secteur privé et freiné la mise en route du projet.

« Le gouvernement doit avoir le courage de prendre des décisions car leur comportement indécis pourrait à terme avoir un impact négatif».

Un comité mixte pour une meilleure exécution du projet

Les gouvernements thaïlandais et chinois espèrent que la mise en place de ce comité mixte accélérera la mise en place du chantier, prévu de se terminer courant 2015. La Chine s’est dite être prête à soutenir la mise en place du projet et à procurer l’assistance technique nécessaire. Mr Chatt a précisé que cela ne traduisait en aucun cas que seul la Chine pouvait investir dans le projet, de même que la Thaïlande ne s’est pas engagé à utiliser exclusivement la technologie chinoise.

Cet accord représente un investissement de plus de 250 milliards de bahts supervisé par la Chine,qui fournit aussi un financement accompagné de taux d’intérêts très compétitifs.

Lire aussi La Chine, le Laos et la Thaïlande reliés par TGV en 2015 – thailande-fr.com

LE RIZ THAILANDAIS MOINS COMPETITIF

Pendant longtemps, la Thaïlande est restée le premier exportateur mondial de riz, mais les promesses électorales du gouvernement Shinawatra consistant à soutenir artificiellement le prix du riz pourrait coûter au pays sa place privilégié sur le marché international. 

Pendant sa campagne électorale, la Première ministre Yingluck Sinawatra espérait que l’augmentation du  prix du riz à l’achat promise aux agriculteurs passant de 10.000 à 15 000 baths par tonne ne poserait pas de problème majeur à l’exportation. Mais c’était sans compter sur le retour de l’Inde, après trois ans d’absence, sur le marché international. Les 3 millions de tonnes de riz indien à des tarifs moins élevés sont aujourd’hui une menace pour l’exportation du riz thaïlandais.

Evolution des prix du riz à l'export pour les principaux pays exportateurs

Evolution des prix du riz à l'export pour les principaux pays exportateurs

Aujourd’hui, face à l’Inde, le Vietnam, mais aussi la Birmanie, un tiers de la production du riz thaïlandais à l’exportation devra être écoulé autrement. Et la demande intérieure ne suffira pas. Le gouvernement prévoit déjà négociations et arrangements avec entre autres le Bangladesh, les Philippines, l’Indonésie et l’Iran.

Si la récolte a été des meilleures cette année malgré les inondations, le gouvernement thaïlandais doit désormais trouver des solutions pour revendre sa production de riz, tout en tenant ses promesses électorales destinée à augmenter le pouvoir d’achat des agriculteurs.

Des cours élevés qui pourraient nuire aux exportations

Face à ses nouveaux concurrents, le prix du riz thaïlandais n’est plus compétitif. L’Etat va prolonger sa subvention aux producteurs jusqu’à l’été, mais la Thaïlande perdra sans doute sa première place sur le marché.

« Les exportations de riz ont atteint un records de 10,6 millions de tonnes métriques en 2011, mais risquent de chuter à 6 millions de tonnes cette année »

a annoncé la semaine K. Iamsuri, présidente du Thai Rice Exporters’ Association, au Wall Street Journal. Elle explique que dans les derniers mois, l’Inde a pris le dessus en proposant une offre plus compétitive que celle de la Thaïlande.

Mais selon le département du commerce extérieur, la baisse des exportations de ne serait que de 10%avec un volume passant de 10,6 millions de tonnes à 9,5 millions de tonnes. En terme de revenus la Thaïlande ne devrait pas trop souffrir des conséquences économiques de ce recul. La valeur du riz exporté devrait bénéficier d’une hausse d’environ 11%, toujours selon les estimations du Ministère du Commerce extérieur thaïlandais, avec un prix moyen de la tonne de riz à l’export de  737 dollars en 2012.

Les plus grands producteurs de riz, la Chine, l’Inde et l’Indonésie, font aussi partie des plus grands consommateurs. Si le marché du riz est l’un des plus important en terme de quantité à l’ import et à l’export, il est aussi l’un des plus  instables. Le riz reste une denrée alimentaire indispensable pour de nombreux pays, et ses échanges internationaux sont régulièrement bouleversés par les crises économiques, politiques ou climatiques.

La Thaïlande figure une fois de plus parmi les pays qui ont la plus forte proportion de femmes dans les emplois de direction (senior management), en seconde position après la Russie. Le rapport 2012 de Grant Thornton (Women in senior management) montre que 40% des postes de cadres supérieurs thaïlandais sont aujourd’hui occupés par des femmes, un pourcentage qui est aussi sensiblement plus élevé que la moyenne des pays de l’Asean (32%)

 

Mais les clichés ont la vie dure: la Thaïlande est plutôt  connue pour ses plages et ses gogo bars, alors qu’elle est un pays où l’égalité entre hommes et femmes dans les postes de direction est à portée de main, avec une part féminine de 40%. L’Europe, en théorie à la pointe de la lutte pour l’égalité des femmes, soutient mal la comparaison avec seulement 24% de femmes aux postes de cadres supérieurs. On note par exemple les scores assez modestes de l’Allemagne (13%) et du Danemark (15%), deux pays pourtant très avancés en matière de féminisme et de protection des droits des femmes. La France est tout juste dans la moyenne européenne avec un score de 24%, comme l’Espagne et le Canada.

Imbattables Thaïlandaises: en 2012 elles ont réussi à placer l’une d’entre elles dans le top 50 de Forbes, Yuwadee Chirathivat, qui dirige la chaîne de grands magasins Central, et elles restent en tête du classement des pays d’Asie pour la proportion de femmes dans les postes de cadres supérieurs.

Femmes cadres sup dans le monde

Les clichés ont la vie dure: la Thaïlande mondialement connue pour ses gogo bars, est aussi le pays où l'égalité entre hommes et femmes dans les postes de direction est à portée de main, avec une part féminine de 40%.

En Thaïlande, tout comme aux Philippines et au Botswana, près de 40% des postes de direction sont occupés par des femmes, propulsant ces pays en deuxième position mondiale. La première place revient, comme l’année dernière, à la Russie, avec 46% de PDG féminins.

Des chiffres orientés à la baisse ces dernières années

La proportion de femmes est cependant en baisse par rapport à son plus haut niveau en 2009. Ainsi, si 36% des postes supérieurs en Asie du Sud-Est étaient occupés par des femmes en 2009, il n’en reste plus que 32% en 2012. Il en est de même en Amérique latine, qui en compte 22% en 2012, contre 28% en 2009.

Enfin, au sein de BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), le pourcentage des femmes PDG est lui passé de 30% à 26% au cours des trois dernières années. Il existe de nombreux freins culturels, économiques et sociaux à l’intégration des femmes dans les positions professionnelles plus élevées. Ces dernières années, l’urbanisation massive qui a suivi la croissance économique des nouveaux marchés dans de nombreux pays, dont les pays en développement, a joué un rôle déterminant dans l’évolution des mœurs.

Ainsi, la migration des populations dans les milieux urbains, comme en Chine par exemple, ou plus de 50% de la population vit désormais dans les grandes villes, change peu à peu le modèle sociodémographique. De même au Mexique, ou les statistiques prévoient jusqu’à 80% de la population en ville en 2020 contre 74% en 2000, ce qui risque de bouleverser encore un peu plus l’équilibre du pays.

Une flexibilité croissante liée à l’urbanisation

April Mackenzie explique que la migration vers les villes commence à détruire le modèle familial traditionnel. Ce dernier, dans lequel les grands parents pouvaient notamment s’occuper des enfants, permettait aux femmes de travailler à plein temps. Dorénavant, il est de plus en plus remplacé par le modèle culturel occidental dans lequel l’un des parents est contraint de s’occuper des enfants, à défaut pouvoir consacrer une importante partie du budget à la garde de ces derniers.

« L’urbanisation offre de nouvelles opportunité à une plus grande partie de la population, dont les femmes. Cependant, elle remet aussi en cause le modèle familial et a un effet disproportionné sur la capacité des femmes à évoluer vers des postes à plus grandes responsabilités. »

En Europe, la proportion des femmes occupant des postes supérieur continue a augmenté de manière régulière, ce malgré la crise et la hausse du chômage.

Si 17% des postes de direction était occupé par des femmes en 2004, on en comptait 20% en 2009 et 24% aujourd’hui. Ceci s’explique par une flexibilité plus élevé dans le travail, selon April Macenzie, chef de projet de ce rapport.  La flexibilité dans les milieux professionnels est devenu et reste une priorité pour de nombreuses politiques européennes afin de maintenir l’égalité et la présence des femmes dans les positions les plus élevées.

Ce sont les japonais qui d’après ce rapport ferment la marche. Si seulement 5% des postes de management sont tenus par des femmes, c’est sans doute suite à un rythme professionnel rendant impossible pour les femmes d’allier vie privée et vie professionnelle trop rigide. Quant à la Turquie, qui bénéficie de la meilleure évolution en termes de femmes au pouvoir dans les entreprises, « ils sont les premiers à l’avoir compris. Avec plus de flexibilité, une plus grande proportion des femmes pourrait intégrer des postes plus importants. » conclue April Mackenzie.

Lire le rapport (PDF en anglais) : Women in Senior Management